PROJET IPAF-FIDA du FIMI
ORGANISATION
Educación, Cultura y Ecología, Asociación Civil (Educe AC) et son parrain fiscal Saberes Locales, AC
PARTICIPANTS DIRECTS
180
PARTICIPANTS INDIRECTS
300

Donner la priorité aux connaissances ancestrales des communautés pour la défense et la récupération du territoire Maya Q’eqchi' et Maya Poqomchi' suivant leur cosmogonie. Réalisation du premier échange d’expériences au niveau ancestral et cosmogonique, avec la participation des autorités des régions Sud, Ouest, Altiplano et Nord du Guatemala. Construction de potagers, de pépinières et de parcelles de démonstration par l’équipe technique et les participants afin d’améliorer l’alimentation et de consolider la sécurité alimentaire de la région.

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Baleu, Guaxpom La Calera, Mocohán / Alta Verapaz, Baja Verapaz / Guatemala
LANGUE
Maya Q’eqchi’ / Maya Poqomchi’
SUPERFICIE
65 900 ha
ALTITUDE
950 – 1500 m
COORDENADAS
17,113
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Les communautés Maya Q’eqchi’ et Maya Poqomchi’ se trouvent dans les municipalités de San Cristóbal Verapaz et Tucurú, du département d’Alta Verapaz, ainsi que dans la municipalité de Purulhá de Baja Verapaz, dans la région Nord du Guatemala. Le territoire est traversé par la Sierra Madre et l’environnement est principalement subtropical et montagneux. Les températures oscillent entre 16 et 22 °C.

Lutter contre la dépossession
PHOTOGRAPHIESSandra Sebastián
TEXTeJorge Varela
Baleu, Guaxpom La Calera, Mocohán / Alta Verapaz, Baja Verapaz / Guatemala

Le Guatemala a l’une des histoires récentes les plus violentes au monde. Des milliers de personnes ont été persécutées, tuées et déplacées de force lors du conflit armé interne qui a marqué le pays de 1960 jusqu’à la signature des accords de paix de 1996. Cependant, les pratiques de dépossession des terres et des déplacements forcés précèdent le conflit et n’ont pas cessé avec lui. 

Le colonialisme et la formation de l’État post-indépendance avaient déjà ouvert la voie aux problèmes de propriété foncière qui caractérisent aujourd’hui le pays. Les communautés autochtones ont subi ces violences de manière particulièrement intense, et nombre d’entre elles continuent de lutter pour la reconnaissance légale des terres qu’elles habitent et sur lesquelles elles travaillent.

La région des Verapaces, comme on appelle ensemble les départements d’Alta Verapaz et de Baja Verapaz, au nord du pays, est l’une des régions du Guatemala qui connaissent le plus de problèmes de propriété, d’accès au territoire et de reconnaissance des droits. Ce sont aussi des départements avec des taux de pauvreté élevés : 83,3 % pour Alta Verapaz et 66,3 % pour Baja Verapaz.

Pour assurer les besoins de base de la majorité des habitants de cette région, il est crucial de pouvoir travailler la terre de manière constante et efficace.

84 % des habitants de la municipalité de San Cristóbal Verapaz appartiennent au peuple Poqomchi' Maya.

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(4) Le Guatemala a l’une des histoires récentes les plus violentes au monde. Des milliers de personnes ont été persécutées, assassinées et déplacées de force.  (5) Les connaissances acquises dans le cadre des projets ont été mises en pratique pour construire des serres pour la conservation des plantes et des semences.  (6) Le soutien des jeunes autochtones des communautés Q’eqchi' et Poqomchi' a été crucial.  (7) Serre dans la communauté de Guaxpom, Alta Verapaz.

C’est ainsi que trois communautés autochtones, toutes engagées dans des processus visant à faire reconnaître leurs terres, ont pris des mesures pour consolider leurs racines dans le territoire et améliorer leur qualité de vie. Avec l’assistance technique de l’Union des organisations paysannes des Verapaces (UVOC), l’accompagnement du Forum international des Femmes autochtones (FIMI) et le soutien financier du Fonds International de Développement Agricole (FIDA) à travers son Mécanisme d’assistance pour les peuples autochtones (IPAF), un projet de développement agricole intégral a été présenté pour renforcer la souveraineté et la sécurité alimentaires de ces communautés.

« Le projet a été un rayon de soleil en pleine pandémie. Grâce à lui, nous avons pu subvenir aux besoins de nos familles. »

« L’extrême pauvreté est notre principal problème », déclare Adrián Cal Gualim, participant au projet et agriculteur de la communauté de Baleu, dans la municipalité de San Cristóbal Verapaz, du département d’Alta Verapaz. Comme la plupart des habitants de la municipalité, Adrián Cal appartient à la communauté autochtone Maya Poqomchi'; ce sont les habitants ancestraux du nord du Guatemala. Selon les données de l’UVOC, 76,84 % des habitants de la municipalité vivent dans la pauvreté et 29,31 % dans l’extrême pauvreté. À Baleu, il y a 22 familles qui avaient l’habitude de planter presque exclusivement du maïs et des haricots.

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(8) Les femmes sont des participantes de premier plan dans les projets mis en œuvre dans la région. Guaxpom, Alta Verapaz. (9) Le maïs est l’aliment le plus important pour les peuples Mayas du Guatemala. (10) Des femmes représentant leurs communautés participent à la rencontre d’échange d’expériences. (11) María Clementina Cahuec, représentante de la communauté Mocohán. (12 a-b) Les habitants de Guaxpom conservent leurs pratiques traditionnelles de culture et de conservation des plantes médicinales.

« Nous souhaitons avoir nos propres plantations et en partager les fruits avec les communautés les plus touchées », poursuit Adrián. Pour cet agriculteur, le projet a généré de précieuses connaissances qui ont grandement contribué à la qualité de vie de sa communauté. Par-dessus tout, la communauté a pu commencer à cultiver une plus grande variété de produits, ajoutant aux traditionnels maïs et haricots de nouvelles plantes potagères comme l’oignon, la tomate, le céleri et le piment. En plus d’améliorer leur alimentation, cela leur donne plus de produits à vendre comme surplus. Motivé par l’amélioration de la diète locale, Adrián désire étendre le projet à d’autres communautés.

María Cahuec, une représentante du groupe de femmes de Mocohán, une autre des communautés bénéficiaires, a également exprimé son enthousiasme à participer au projet. « Le projet a été un rayon de soleil en pleine pandémie. Il nous a permis pendant cette époque d’avoir des oignons et du céleri. Nous avons ainsi pu subvenir aux besoins de nos familles », explique-t-elle.

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(13) Pour assurer la sécurité alimentaire des habitants de la région des Verapaces, il est crucial de pouvoir travailler la terre de manière constante et efficace. (14) Le projet auquel Rosenda López participe promeut la coexistence de la population humaine avec tous les autres êtres de la nature. (15) Rosa Bin Sis récolte des pois qui seront consommés localement et vendus à Mocohán, une communauté Maya Poqomchi'. (16) Des projets d’agriculture naturelle et de restructuration des formes ancestrales d’organisation sont actuellement impulsés. (17 a-b) La culture des petits pois et des radis est l’un des résultats de ce processus de formation. (18) Il est indispensable de prendre soin de la terre pour l’avenir des communautés mayas.

Mocohán, comme Baleu, est une communauté Poqomchi' située dans la municipalité de Purulhá, du département de Baja Verapaz. Cette municipalité affiche un taux d’extrême pauvreté encore plus élevé, à 31,1 %.

« Nous souhaitons avoir nos propres plantations et en partager les fruits avec les communautés les plus touchées. »

La diversification des cultures n’a pas été le seul résultat du projet. Par exemple, des ateliers sur l’utilisation d’engrais organiques ont été offerts afin de réduire l’application de produits chimiques qui endommagent la terre. « Cela nous aide à enrichir nos plantations », déclare Adrián en parlant des aspects techniques de la production de vermicompost. Les techniques d’irrigation au goutte-à-goutte et la fabrication de pépinières pour promouvoir la production de plantes médicinales et fruitières ont par ailleurs fait l’objet d’autres ateliers.

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(19 a-b) Adrián Cal Gualim, représentant de la communauté Maya Poqomchi' de Baleu. (20) Les habitants de Guaxpom nettoient et labourent la terre de leurs parcelles pour entretenir la milpa. (21) Un représentant de la communauté Guaxpom assiste à une réunion. (22) David Alejandro Maxená Caal, représentant de la communauté Maya Q’eqchi' de Guaxpom. (23) Maïs autochtone. (24) La communauté de Baleu vit de la culture d’herbes, de céréales et de légumes qui sont à la base de son alimentation. (25) Des pratiques agricoles durables sont actuellement encouragées dans la région maya des Verapaces. (26) La population de la communauté de Baleu a renforcé ses connaissances ancestrales sur les plantes médicinales, les arbres fruitiers et les produits de consommation courante. (27) La milpa maya.

Adrián et María affirment que le projet a également favorisé la coopération entre les communautés participantes, y compris celle de Guaxpom, une communauté maya q’eqchi' de la municipalité de Tucurú, du département d’Alta Verapaz. Cette municipalité a le taux de pauvreté extrême le plus élevé parmi les trois communautés participantes : 49 %.

En tout, 97 % des habitants de la municipalité de Tucurú appartiennent au peuple Maya Q’eqchi'.

Le combat juridique pour la terre est toujours en cours. Les trois communautés attendent encore la restitution de leurs terres et de leur droit officiel de la travailler. Les conflits incessants entre agriculteurs, propriétaires terriens et l’État ont mené à la fragilisation de la souveraineté et de la sécurité alimentaire de la région. Maintenant que les communautés ont accès à de nouveaux aliments et techniques pour subvenir à leurs besoins, elles se frayent de nouveaux chemins vers un avenir meilleur.

Baleu, Guaxpom La Calera, Mocohán / Alta Verapaz, Baja Verapaz / Guatemala
Las comunidades Maya Q’eqchi’ y Maya Poqomchi’ se encuentran en los municipios de San Cristóbal Verapaz y Tucurú, en el Departamento de Alta Verapaz, y el municipio de Purulhá en Baja Verapaz, ubicados en la Región Norte de Guatemala. El territorio es atravesado por la Sierra Madre y el entorno es predominantemente subtropical y montañoso. Las temperaturas oscilan entre los 16 - 22 °C.
ORGANIZACIÓN
Unión Verapacense de Organizaciones Campesinas (UVOC), Asociación Mujeres Mayas Comprometida con el Desarrollo de las Comunidades Indígenas y Campesinas (IXOQ MAYAJ)
PARTICIPANTES DIRECTOS
180
PARTICIPANTES inDIRECTOS
300

Priorizar los conocimientos ancestrales de las comunidades para la defensa y recuperación cosmogónica del territorio Maya Q’eqchi’ y Maya Poqomchi’. Realización del primer intercambio de experiencias a nivel ancestral y cosmogónico, con la participación de Autoridades del área Sur, Occidente, Altiplano y Norte de Guatemala. Construcción de huertas, viveros y parcelas demostrativas por parte del equipo técnico y de los participantes con el objetivo de mejorar la nutrición y consolidar la seguridad alimentaria de la región.

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